Quelle est la dernière fois où nous nous sommes entendus respirer ? Où nous avons perçu les battements de notre coeur ? Toujours un frigo qSui ronronne, la photocopieuse qui siffle, des annonces microphoniques inaudibles, de la musique dans ses écouteurs… Dans ce tourbillon incessant, ces sollicitations perpétuelles qui nous entourent et que nous provoquons, cela ne ressemblerait-il pas à une fuite, une peur de soi-même ? Nous sommes constamment dans un univers sonore très puissant, des vibrations continues, qui nous bercent, nous animent, et nous rendent sourd. Sourd de nous-même, sourd aux autres. Pourquoi le silence est-il synonyme de malaise ? Comme une gêne qui s’installe. C’est peut-être qu’à ce moment-là, nous commençons à entendre notre propre essence, notre propre soi. « A bout » s’attachera aux effets des vibrations, et de ses résonnances. Deux individus, armés de leurs corps, de leurs voix, d’un violoncelle, partent en xploration d’un univers sonore riche, varié, et étonnant. Ils s’intéressent à la résonnance que cela va leur produire. Une multitude de réactions peut alors surgir. Produire et ressentir le son, amenant les corps à se transformer, un brassage émotionnel éloquent, emporté par les vibrations.
Distribution : Julie Mondor et Julien Cramillet