Ce sont ces rapports ambivalents d’amour et de possession que je souhaite explorer dans ce qu’ils portent d’intime, de fort, au travers du cirque, de la danse et du théâtre.
Dans ce nouveau spectacle, je désire travailler sur les portés et sur la relation qui unit et désunit parfois le/la Voltigeur(se) et “SON Porteur.”
Le voltigeur met sa vie entre les mains du porteur. Ils sont liés, l’un acceptant de tenir la vie de l’autre à bout de bras. Unis dans cette relation de confiance presque aveugle, ils se doivent une attention réciproque constante, ne supportant aucune concession. Ils se nomment d’ailleurs en s’appropriant l’un l’autre et parleront de « mon/ma » porteur.euse, « ma/mon » voltigeur.euse… Ils se possèdent.
Le dialogue se nourrira de ce rapport singulier de ce corps à corps organique.
Suspendu au-dessus du vide, le voltigeur ne s’élève que parce qu’il est hissé ou propulsé par son partenaire. Les balancements, tractions, lâchers des pieds et des mains, font ressentir une tension, une attraction presque palpable entre eux. A mains nues, au corps à corps… ils font résonner autant les notions d’engagement, d’affrontement, mais aussi d’étreinte, de complicité et de désirs.
Faire naitre une histoire, leur histoire émotionnelle, charnelle et poétique. Quelle interprétation décalée nous dévoilera-t-elle ?
Sur le sol et en l’air 4 acrobates : 2 hommes et 2 femmes. Ce choix permet à la fois de construire et déconstruire le jeu de couple, de faire abstraction de l’image préconçue : voltigeuse/porteur et de jouer des combinaisons possibles : Homme/Homme Homme/Femme Femme/Femme. Permettant d’aborder différentes notions des relations affectives : parentale, fraternelle, amicale, amoureuse.