Une voyageuse solitaire, un peu gauche et brute de pomme, vient raconter les histoires qu’elle lit dans sa soupe. Aujourd’hui est particulier (il l’est toujours, rassurez vous) et l’histoire que son potage lui dévoile est l’histoire de l’enfant qui perdit son oiseau.
Tout commence le jour où personne ne décide rien, où l’enfant accompagne l’oiseau qui joue en dessous des nuages, et où dans un bruissement d’ailes silencieux, il tombe. Paf.
Tout commence ce jour précis où l’enfant prend l’oiseau -qui n’a rien décidé de sa fin- dans ses petites mains.
Il pose doucement ses doigts sur ses yeux -il a vu ça un jour dans un film- et il reste silencieux debout, avec l’oiseau dans les mains.
Et l’enfant reste sur sa fin.
Où est-ce qu'ils vont les oiseaux quand ils meurent ?
Et surtout, où est ce qu’on range nos pensées-oiseaux après ?
Dans une boîte ? Dans la maison ? Dans les toilettes ? Dans sa tête ?
Dans son voyage, l'enfant rencontrera en vrac : des forêts d'âmes solitaires boxant contre le vide, un dragon tricotant qui aimerait bien qu'on cesse de le prendre pour le méchant, une étrangère loufoque dans un désert de blancs en neige, un pharbre (mi phare, mi arbre) un peu trop pédant pour qu'on ait envie de rester en sa compagnie, ...
Une épopée onirique -poétique et absurde- des différents paysages que l’enfant traverse dans sa première confrontation à la mort.