Cette nouvelle création de cirque d’actualité prend vie dans un monde dominé par l’idée d’urgence, qu’elle soit climatique, terroriste, réformiste, monétaire, migratoire…
C’est un nouveau paradigme qui laisse peu de place à la réflexion, à la respiration et à la compréhension de notre époque. En réponse à cette course en avant, nous souhaitons arrêter le temps, dans une pièce circassienne qui va naître de cette contrainte, puis s’en affranchir par la force du corps, du vivant, et du présent.
Snack To Be plante son décor dans ces lieux de halte que nous côtoyons tous, à un moment où un autre, dans les zones commerciales et d’hôtellerie ou sur les aires d’autoroutes :
Snack, Cafétéria, Fast Food et autres Self Services.
Des restaurants standardisés et aseptisés où l’anonymat est la norme.
Dans cette atmosphère, nous souhaitons créer la surprise en écrivant une histoire trashycomique, révélée à l’enseigne lumineuse, où se frottent poésie de parking et drôlerie de comptoir.
La matière que nous utilisons est celle du corps en mouvement, des portés acrobatiques et de l’émotion qui en émane. Cette discipline charnelle contraste avec la frigidité de ces endroits, en installant un danger omniprésent qui est paré par une extrême solidarité de groupe (en duo, trio ou quatuor). L’exploit acrobatique transfigure et extrapole les relations instables et risquées qui se tissent entre les protagonistes de cette pièce. L’écriture se fait donc avant tout par le geste.
L’éclectisme de la faune, venant se ressourcer le /NOTE D’INTENTION temps d’un café ou d’un sandwich triangle dans ces oasis urbaines, est une source d’inspiration pour inventer des personnages touchants et bigarrés.
Le snack, qui incarne une forme d’urgence en tant que lieu de passage furtif, devient pour nous le terrain de jeu idéal de la rencontre de l’humain avec ses semblables, avec lui même, et avec sa folie.
Ce spectacle raconte les failles jouissives de l’imprévu qui peuvent s’immiscer dans le carcan des zones marchandes.
Le mouvement d’un road movie suspendu dans le temps et concentré dans l’espace d’un réfectoire et de sa devanture.
Une ode à l’émancipation dans un décor aliénant à la Hopper